Mardi 10 décembre, l’IA-Dasen nous a présenté le projet de redécoupage des circonscriptions du 1er degré des Bouches-du-Rhône, qui sera mis en place en septembre 2025.
Le redécoupage semble inévitable, et l’objet de cette réunion n’était pas d’échanger sur la nécessité ou non de modifier les circonscriptions, mais bien de nous présenter le redécoupage prévu.
Ce que nous savons
29 circonscriptions sur 34 seront concernées.
Les circonscriptions de La Ciotat, Istres, Miramas, Salon-de-Provence et Saint-Rémy-de-Provence ne seront pas touchées.
Sur les 1 118 écoles du département, 185 vont changer de circonscription, soit 16,55 %
Pourquoi un redécoupage ?
Pour rééquilibrer la taille des circonscriptions en fonction du nombre de classes.
Le nombre moyen de classes est de 244 par circonscription. Certaines en comptent plus de 300, tandis que d’autres en ont moins de 200.
À partir de ce nombre moyen, l’objectif de la DSDEN est de réduire les écarts entre les circonscriptions afin qu’elles se rapprochent toutes de cette moyenne.
Comment le redécoupage est-il effectué par la DSDEN ?
En faisant basculer des écoles d’une circonscription à une autre. Certaines circonscriptions perdent des écoles mais en gagnent d’autres.
Un autre facteur pris en compte par l’administration est la cohérence territoriale, notamment à partir des secteurs de collèges. L’objectif est d’éviter que les écoles d’un même secteur de collège soient réparties sur plusieurs circonscriptions.
Le SE-Unsa a demandé que soient également considérés l’éducation prioritaire et le nombre d’élèves avec une reconnaissance MDPH.
Calendrier prévisionnel
Le redécoupage des circonscriptions constitue une décision de carte scolaire. Ce sujet s’inscrit donc dans le calendrier prévisionnel de la carte scolaire 2025. Cependant, étant donné l’instabilité gouvernementale et l’absence de budget pour 2025, il est probable que ce calendrier évolue.
- 10 décembre 2024 : Première rencontre avec les organisations syndicales pour la présentation du projet.
- 16 janvier 2025 : Le SE-Unsa a demandé une nouvelle réunion avec l’administration pour discuter à nouveau du redécoupage, en particulier des « mesures RH » visant à compenser le changement de circonscription ou la modification de la zone d’intervention pour les personnels itinérants.
- 30 janvier : Groupe de travail sur la carte scolaire 2025.
- 6 février : CSA-D carte scolaire 2025 (Comité Spécial d’Administration Départementale).
- 8 mars : CDEN carte scolaire (Comité Départemental de l’Éducation Nationale).
Comment seront traités les personnels ?
Cette question concerne uniquement les personnels itinérants, c’est-à-dire toutes celles et ceux amenés à se déplacer dans l’ensemble de la circonscription pour exercer leur service. Pour l’instant, la DSDEN n’a pris aucune décision, et le SE-Unsa, avec les autres organisations syndicales, aura un rôle clé à jouer.
Actuellement, la DSDEN a identifié 46 collègues directement impactés, car ils changeront de circonscription :
- 33 remplaçants brigades de circonscription.
- 10 remplaçants brigades REP+.
- 3 maîtres E.
Pour le SE-Unsa, cela ne suffit pas. Il faut prendre en compte l’ensemble des enseignants itinérants concernés par ces changements de circonscription, ainsi que ceux dont la zone d’intervention évoluera.
Les raisons qui poussent un ou une collègue à choisir une circonscription plutôt qu’une autre sont multiples. Penser que cela n’a pas d’importance de voir des écoles sortir ou entrer dans une circonscription est une erreur.
Pour le SE-Unsa, tous les personnels itinérants qui verront leur circonscription changer, ou leurs contours redessinés, doivent bénéficier d’un traitement particulier pour les opérations du mouvement 2025.
Le SE-Unsa a proposé plusieurs hypothèses possibles, comme la mesure de carte scolaire pour tous qui permettrait d’avoir les bonifications de point liés au repli. Ou de donner le choix aux enseignants.
Nous en sommes au stade des réunions de travail.